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Par Dominique Roux,

Le spam est un fléau, des pires de ceux qui circulent sur l’Internet : pernicieux, aussi facile à réaliser que difficile à combattre, il est multiforme, dissimulé, intrusif.
Pour se développer, le spam s’appuie sur les faiblesses mêmes des équipements informatiques des citoyens, des entreprises et des administrations. En infectant ces machines pour les utiliser à l’insu de leur propriétaire, il les rend vulnérables à de multiples attaques qui, à terme, peuvent les rendre complètement inutilisables et dangereuses.
En inondant les boîtes aux lettres, le spam fait des internautes autant de victimes de délits pour certains anodins mais pour leur grande majorité de nature à créer un contexte de méfiance légitime envers l’Internet, susceptible de freiner, voire bloquer, son appropriation par le plus grand nombre. Je pense par exemple aux escroqueries massives, à l’usurpation d’identité, à la diffusion d’images à caractère pornographique ou pédo-pornographique, tous véhiculés par voie de spam.
Le phénomène du spam a désormais pris une ampleur telle que seule une coopération entre tous les acteurs de l’Internet, pouvoirs publics, professionnels et utilisateurs, permet d’espérer de résorber ce fléau pour assurer à tous l’environnement de confiance nécessaire à son développement harmonieux et respectueux des droits de chacun.
Pour cette raison, le projet « Signal Spam » a volontairement cherché à réunir des représentants de tous les acteurs de l’Internet. C’est le résultat concret de trois années de travail en étroite coopération entre les pouvoirs publics et le secteur privé français.
« Signal Spam » a été conçu pour permettre aux usagers de se protéger et de reporter facilement les spams dont ils sont victimes. Il permettra ainsi aux autorités comme aux prestataires de services Internet de disposer des informations dont ils ont besoin pour lutter contre les spammeurs.
Il est temps d’agir.